Archéologie

Les ruines englouties de Méditerranée, 2ème partie.

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Césarée ou le génie civil romain…

Hérode, un roi client , un admirateur de Rome

Le roi bâtisseur Hérode est avant tout, si on le replace dans le contexte historique et culturel de son époque, un roi client de Rome. Les rois clients permettaient à l’Empereur romain de garder un œil sur ses frontières et de pacifier des territoires entiers par le biais des rois dont ils soutenaient l’action politique. Tout d’abord, au « service » de Marc-Antoine, Hérode saura habilement se faire confirmer dans son titre et dans ses fonctions par Auguste, après la bataille d’Actium. Fan de l’Empire et du goût si raffiné des romains, mais également en perpétuel quête de légitimité auprès de son peuple (il n’était pas d’origine complètement juive mais Iduméenne), Hérode se lance dans des grands travaux, qui donneront un lustre inégalé à son pays et à son peuple, aux yeux de Rome, donc du monde civilisé de l’époque.

Hérode, génie visionnaire

Ses nombreuses réalisations regroupent de vrais chefs d’œuvres tels la forteresse perchée de Massada (palais grandiose sur un piton rocheux au milieu du désert), où il avait l’eau courante…ou en tous cas ce qui s’en rapprochait le plus à cette période. On peut aussi citer son mausolée, l’Hérodion à quelques kilomètres au sud de Jérusalem, pour lequel il fit ériger une colline artificielle afin de surélever son palais-tombeau. Mais l’une de ses plus grandes réalisations restera le Temple de Jérusalem, sa reconstruction et son embellissement. Il trouva même, un « accord » avec les grandes familles de prêtres, en charge des parties les plus sacrées du Temple, et ces travaux donnèrent, ainsi un lustre inégalé, voir un sanctuaire pour l’Arche d’Alliance et les tables de la Loi, qui dépassait par sa magnificence les grands temples païens romains.

Si le Temple représente une prouesse architecturale de part les aménagements qu’il a nécessité dans la très vallonnée Jérusalem, la construction du grand port de Césarée demanda des connaissances en ingénierie et en génie civil, qui pourrait rivaliser avec certains de nos grands chantiers actuels.

Le port de Césarée

La Méditerranée était balisée de différents ports qui permettaient les échanges commerciaux à travers tout l’empire romain, mais aussi bien au-delà. Ainsi, les épices, matières précieuses d’Asie, par exemple, transitaient-elles via Alexandrie principalement, pour atteindre Rome.

Hérode voulait doter Israël d’un port commercial qui pourrait rivaliser avec Alexandrie justement. Seulement, obstacle naturel de taille, la côte méditerranéenne de son royaume ne s’y prêtait pas. En effet, une côte rectiligne qui laisse le champs libre aux courants et rend difficile l’amarrage des « cargos » antiques, sans compter les problématiques liées aux nombreux séismes qui secouent la région.

Il en fallait plus cependant, à Hérode pour abandonner le projet. Il convoqua des ingénieurs romains, fit venir des matériaux réputés comme pouvant supporter les secousses sismiques (de Pozzuoli-Puteoli!!) et se lança dans le projet pharaonique de la construction d’un port, puis d’une ville digne de son ambition.

Ainsi naquit Césarée, le port, puis la ville, véritable ode à la culture romaine, avec son cirque, en bord de mer, son théâtre, ses thermes et son palais royale…un bijou d’art antique. Dont le phare bien que plus petit que celui d’Alexandrie, guidait les bateaux vers le port et où la taille des hangars permettaient à de grandes quantités d’amphores et produits de toutes sortes de quitter les rivages d’Israël pour Rome et l’occident.

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