Archéologie

Les ruines englouties de Méditerranée, 1ère partie

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La modernité de l’antique Baia

Baia ou Taormina en Italie, Césarée en Israël…sont autant de sites historiques dont l’intérêt qu’ils suscitent, se justifie par l’ampleur des vestiges encore visible aujourd’hui. Les temples, villas, ports commerciaux sont autant de ruines d’un prestigieux passé, dont nous sommes tous plus ou moins issus.

Une certaine idée de la  modernité 

L’Antiquité fascine et plus nous en apprenons sur le quotidien des romains ou même plus ancien encore, des grecs, plus leur mode de vie ne nous paraît plus si éloigné du notre…à quelques nuances près, évidemment… et à 2000 ans de distance !! La « modernité » de l’Antiquité se confirme au fur et à mesure des découvertes réalisées par les archéologues (le système de béton romain qui « prend » sous l’eau, par exemple)

Une Histoire commune 

La période antique qui nous intéresse, s’étend, grosso modo, de -800 à la fin du 1er siècle après JC. Les noms prestigieux qui ont fait cette Histoire se rencontrent tous à un moment ou à un autre dans ces sites que l’archéologie traditionnelle et l’archéologie sous marine, maintenant, nous permettent de découvrir. Ne seriez vous pas étonné de savoir que la construction du port antique de Césarée, ordonnée par le roi Hérode, a nécessité l’usage de matériaux venus de Pozzuoli-Puteoli, à côté de Baia? Le port militaire de Baia a permis à Auguste de vaincre l’un de ses rivaux, Sextus Pompée, qui bloquait l’approvisionnement de Rome en tenant sous sa coupe la Sicile (le grenier de la République), dans la course au pouvoir, après l’assassinat de Jules César.

La grande Histoire…et la petite

Baia, justement, le St Tropez de l’Empire, avec ses villas-palais où l’on trouvait des temples, des termes…à la décoration riche et opulente, digne des empereurs qui y ont vécu. Baia, donc, impressionne encore aujourd’hui par les vestiges que nous découvrons en nous baladant dans le petit port de pêche actuel, mais aussi en mettant la tête sous l’eau. En effet, du fait de l’activité sismique de la région, une partie de ces villas de rêve sont passées quelques mètres sous la surface et après, environ 2000 ans d’enfouissement, ont révélé toutes leurs splendeurs : la salle à manger de Claude avec ses statues, les mosaïques des salles adjacentes, les restes de stuc rouge, encore visible partiellement par endroit, les conduites d’eau qui permettaient à la Villa d’avoir un chauffage central…

Au-delà de ces détails domestiques, qui vous plongent littéralement dans le quotidien des citoyens romains du 1er siècle, Baia est aussi au centre de l’Histoire avec un grand H: drames, meurtres, amours contrariés…ont aussi pris pour décors cette cité balnéaire. La mort controversée d’Agrippine qui aurait été assassinée par son fils, le mégalomane empereur Néron, ce dernier qui dans sa folie des grandeurs, voulait construire un pont gigantesque à travers la baie…et dont on peut encore voir aujourd’hui les piles à 8m de profond…ces quelques exemples sont autant de témoignages de notre histoire et… de notre Histoire.

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